« Baby mine, don't you cry
Baby mine, dry your eyes
Rest your head close to my heart
Never to part
Baby of mine
Little one, when you play
Don't you mind what they say
Let those eyes sparkle and shine
Never a tear
Baby of mine
If they knew sweet little you
They'd end up loving you too
All of those people who scold you
What they'd give just for the right to hold you
From your head, down to your toes
You're not much, goodness knows
But you're so precious to me
Sweet as can be
Baby of mine
If they knew sweet little you
They'd end up loving you too
All those same people who scold you
What they'd give just for the right to hold you
From your head, down to your toes
You're not much, goodness knows
But you're so precious to me
Sweet as can be
Baby of mine
Baby of mine »
Written by Tony Washington
L’homme qui chantait en anglais était un parfumeur, il y avait de nombreux langages à Lose mais le plus commun était le Losien pour la vie courante, mais personne n’était obligé de parler ce langage en dehors des démarches nécessaires pour se faire comprendre, si bien que c’est dans ce bain de langages et de cultures que les enfants grandissaient.
L’adulte avait sur lui une odeur de lavande qu’il ne pourrait jamais offrir à son épouse. Elle reposait dans le sable à présent. A Lose ce sont les mêmes personnes pour les mariages et les décès. Mais dans le sable du désert, si chaud, si piquant à rendre les yeux rouges de larmes, tristesse s’y mêlant….Il avait trouvé une enfant, 8 ans peut-être, en pleurs mais sans voix venait-elle du paradis ?
Elle s'était accrochée à lui de sa menotte tremblante quand il s'était approché.
Le natif qu’il était l’ignorait, l’Eden à Lose était vu de multiples façon, pour Monsieur Henry c’est dans le sourire de sa femme qu’il le trouvait. Eden…
« Eden...Eden Teddy. » dit simplement l’homme en un doux sourire avant d’ajouter : « Tu vois Isa, il est là notre enfant, il est là... »
Monsieur Teddy n’était pas dupe, mourir en couche signifiait que sa femme et son enfant n’étaient plus. Pourtant c’est en chantant « Ma toute petite » qu’il ramena la petite fille maigrelette, sur ses épaules, à la maison : Un petit studio avec une chambre emplie de dessins de papillons, une chambre d’Eden.
Sa fille à présent dont le désert où il enterrait les cadavres lui avait comme, fait cadeau.
La fillette grandissait vite, déjà elle paraissait curieuse de tout. Et surtout un mois après qu'il l'ait trouvé elle s'était mise à parler, beaucoup, sans pour autant pouvoir dire des souvenirs d'avant ses 8 ans. Les avait-elle oubliés ? Ou rejetés ? La plupart des Natifs à force de sa ténacité à nier venir d'ailleurs la considéraient des leurs comme si elle était "née" à 8 ans.
Evan Teddy s’émerveillait à chacun des progrès de sa « fille », Dés son plus jeune âge Eden se montra têtue et déterminée à l’extrême mais avec la malice gentille qu’ont les petits enfants espiègles. Le papa cédait à tout sauf à une chose, une seule chose qui intriguait Eden : « Ne sors jamais de la zone protégée Eden d’accord ? »
Ce n’était pas grave cela lui faisait un bon parc de jeu tout ça, Lose était vaste et l’imagination d’Eden était fertile mais aussi son autorité.
Deux ans après sa venue, elle avait déjà sa petite bande à elle à l'école des losiens, et vu construire une cabane pour elle dans un sapin: "SA" cachette où elle mettait tous ses trésors ( belles pierres etc) trouvés sur l'île. Intelligente voire surdouée elle avait rattrapée assez vite le niveau d'un élève de niveau bon natif, elle aurait même pu faire mieux si elle ne préférait pas crapahuter à travailler.
Elle avait gagné la place de chef pour une seule et unique raison mais pas des moindres : Contrairement aux autres petits enfants elle approchait les ptérosaures de défenses au repos pendant que leurs maîtres faisaient une pause de leur dure labeur, sans crainte et les caressait en riant, eux fermaient les yeux comme apaisés par le rire et la confiance de la petite.
"Tu sais la nuit fait peur à ceux qui sont petits, alors on se garde un peu de lumière"Puis il y eut ce fameux jour….Eden rentrait de l’école du haut de ses 11 ans, elle se débrouillait bien et à Lose après leur 4 ans laisser traîner où ils veulent les enfants n’étaient pas choquant, que pouvait-il leur arriver ? Monsieur George veillait sur eux, les habitants natifs y croyaient pour beaucoup comme une religion. Tant qu'ils allaient à l’école et rentraient à chaque repas pas d’inquiétude à se faire était dans l’esprit de beaucoup de natifs.
Mais ce soir là Eden ne rentra pas, ce soir là Eden désobéit. Ce n’était pas sa faute juste la faute d’un papillon qu’elle avait voulu suivre.
Dans la zone non protégée, les plantes et champignons faisaient la taille des immeubles du quartier résidentiel, Eden poussa un cri d’émerveillement. Elle marcha un long moment puis fatiguée elle s’assit contre un arbre et avec l’innocence de ses jeunes années elle s’endormit.
Une dame au long manteau gris et au col en fourrure se mit à la scruter en même temps qu’elle s’éveillait ou ….peut-être était-ce ça qui l’éveilla. Eden grelottait, elle s’aperçut qu’il avait neige, pourtant il y a peu il faisait plein soleil.
« La zone non-protégée est vraiment étrange... » murmura l’enfant.
La créature continuait de la fixer intriguée avant de murmurer à son tour : « Qui es-tu ? Es-tu bonne à manger? »
L’enfant leva les yeux, des yeux emplis de larmes autant que de défi : « Je rentre à la maison ! »
Mais ses petites jambes de onze ans ne tinrent pas le choc, elle retomba. La créature siffla : « Viens je te ramène à ta maison, tu ne dois pas pleurer ! »
Eden ne comprenait pas la logique de cette créature un coup elle voulait la manger un autre l’aider.
Mais la petite fille était trop faible, trop épuisée pour riposter de nouveau. La créature déploya ses grandes ailes noires et agrippa le haut de l’enfant de ses pattes griffues avant de s’envoler dans le ciel étoilé, bercée par les nuages Eden s’endormit doucement au chaud des plumes duveteuses.
Ce fut son premier envol.
Ce ne fut que trois jours plus tard qu’elle s’éveilla, et à sa grande surprise ce fut dans son lit. Qui l’avait ramenée chez papa ?
« Papa... » murmura t-elle d’une voix douloureuse et enrouée.
Il s’éveilla aussitôt, il était dans un tabouret près d’elle, il avait des traces aux joues, forcement son travail, un adulte ça ne pleure jamais et surtout pas papa, pensait Eden. Elle ne sut jamais qu’il l’avait veillé nuits et jours attendant le réveil de son petit trésor, son Eden.
Elle aurait pensé être punie mais il n’en fut rien à la place il la prit dans ses bras et...elle comprit que les adultes aussi étaient tristes parfois même Papa.
« Lose me t’a apportée mais Elle était là, j’ai eu...peur. De te perdre, que Lose te reprenne à moi. »
La voix de papa tremblait, alors un adulte cela a peur aussi ?
Elle serra ses petits poings de onze ans sur la veste de papa même si elle ne comprenait pas tout...et encore moins ce qui suivit.
« Si on te dit que tu viens de la terre, nie le, nie le très fort Eden, tu es native d’accord ? Tu es né dans mon coeur... »
Les adultes étaient décidément étranges, elle le niait déjà, mais c’était papa alors elle promis sans discuter.
« Je suis là papa, je suis là. Ne t'inquiète pas, je le sais bien que je suis native, je le sais bien que tu es mon papa. » dit-elle en caressant le dos de son père en pleurs.
Elle avait soudain l’impression qu’il venait de lui confier un secret, un secret d’adulte que l’on ne dit pas en temps normal aux enfants, alors elle respecta, même sans le comprendre, ce moment de silence solennel.
"On n'avait pas de peur on sentait la chaleur qu'on pouvait se donner."Eden grandissait, ce n’était pas la meilleure à l’école ni la plus mauvaise, elle avait obtenu le Petit Dino à 9 ans ( niveau A) et le Moyen Dino à 10 ans (Niveau B) de manière correcte sans se démarquer cependant, plus tard que les autres, mais c'était impressionnant vu qu'elle n'était arrivée qu'à 8 ans enfin selon elle n'était née qu'à 8 ans.
Mais cela lui importait peu, A 11 ans et demi, elle ce qu’elle adorait c’était manger de l’égilope, sorte de bonbon en céréale Losien, avec son ami Franck, un jeune natif "comme elle", qui, comme elle adorait la suivre pour taquiner les nouveaux venus bien que plus grands qu’eux, autant dire que leurs farces sans être méchante ne manquait pas d’imagination ! Le mieux avait été de faire croire à un non-natifs que les Extra-terrestres les engraissaient pour leur pique-nique. Ce n’était pas vrai bien entendu, Monsieur George ne le permettrait pas, mais elle s’était retenue d’éclater de rire devant la pâleur du non-natif de 13 ans. Franck lui son père était chasseur, un sacré bon chasseur ! Et puis il participait souvent aux courses de Citipati des dinosaures bien amusants selon Eden et surtout super rapides !
« C’est quand la prochaine course? » demanda Eden du haut de ses 11 ans et demi.
« Bientôt ! » répondit Franck tout sourire, il avait des étincelles dans les yeux Franck, il était très fier de son papa.
Le papa à Eden était parfumeur, elle trouvait ça moins classe, mais elle l’aimait très fort, donc ce n’était pas grave.
Eden caressa son arc en bois qu’elle maîtrisait à la perfection grâce aux leçons de Franck. A Lose il n’y avait pas de catégorisation garçon/fille, du moins pour les natifs, chacun faisait comme il l’entendait tant qu’il était heureux et ce depuis le plus jeune âge.
Mais elle, elle voulait voler...comme la défense, sur les grands dinosaures !
Eden allait proposer à Franck de crapahuter en forêt apprivoisée ou la montagne ou les champs ou le port ! Il y avait tant de merveilles à découvrir après l’école et le goûter ! Et Eden avait en elle cette nature, cette faune cette flore elle les adorait, elle avait l’agilité d’un cabris, et adorait courir, Franck, lui, était plus calme et moins hardi mais il la suivait toujours dans ses aventures.
Mais l’aventure attendra demain.
« Eden, le sage veut te voir ! » s’écria une voix, un jeune chasseur de 16 ans, majeur donc pour les Natifs, il se nommait Erich, il était plutôt sympa. Mais pourquoi le « sage » c’est à dire le plus vieux Natif de Lose voulait la voir, cela l’inquiétait un peu. Mais elle obéit, papa lui avait appris à respecter le sage car disait t-il « dans sa tête il y a une immense bibliothèque de souvenirs. » et de ceci Eden aussi en était persuadée.
Le vieil homme la reçut sourire aux lèvres et lui demanda : « Eden te sens tu native ? »
Indignée la fillette s’écria : « Mais je suis native Monsieur le sage ! »
Elle se mordit la lèvre de son ton espérant que le « Monsieur » ferait mieux passer son impolitesse.
Il se mit à rire et lui ébouriffa les cheveux comme on le fait à un chat, d’ailleurs Eden remua la tête comme un chaton vexé. Elle était quand même rassurée que le « Sage » ne lui en tienne pas rigueur.
« Écoute Eden si tu veux, il existe un autre monde, un monde où... »
« Je suis bien ici ! » coupa sèchement l’enfant.
Le sage lui tendit une feuille avec une adresse et un nom, un nom qu'elle ne connaissait pas et pourtant...
* « Crève. »*Pourquoi ce mot et cette voix lui revenait soudain en mémoire, elle se leva brusquement, la fillette, malgré le sage insistant:
« C'est son adresse sur terre, tu devrais aller le voir et tu comprendras où est ta vraie famille ! »
Les larmes, ça y est les larmes, et la main du sage qui revient, qu’elle repousse, en criant : « Ma famille c’est Papa ! »
Et elle sortit de la maison du « sage » regrettant à peine son impolitesse cette fois. Elle regarda l’adresse dans sa main, faillit déchirer la feuille mais sans savoir pourquoi elle le glissa dans sa poche de short avant de courir pieds nus, elle déteste chaussettes et chaussures, dans son Lose, son paysage, sa liberté, sa vie.
Tout tournait autour d’elle. Non ne pas céder, être forte, ne pas pleurer, être chef, protéger les plus faibles, gouverner par peur de se faire rejeter, par peur de se faire avaler par le désert, par peur d’être aimé puis laissé dans l’univers terrifiant du temps.
Eden chancela et tomba. Tout s’assombrit.
« Monsieur...pourquoi Eden dort encore … ça va faire 6 mois… On devrait peut-être l’emmener à l’hôpital neuronale... » osa timidement une voix encore enfantine très inquiète : Celle de Franck 12 ans.
« NON ! » L’enfant sursauta à cette brusque réponse, l’homme était encore loin de la cinquantaine pourtant il lui parut soudain plus vieux que jamais. « Elle finira par se réveiller et La Dame lui prodigue des soins guidée par les bon conseils de Monsieur George... » La Dame personne ne l’aimait vraiment, il faut dire que cette extra-terrestre n’aimait pas les humains même natifs de Lose. Sauf Eden...Personne ne savait pourquoi.
« Je vais fumer un peu...de n’importe quoi... »
Depuis que Eden dormait, le papa adoptif d’Eden s’était mis à fabriquer des produits plus que mauvais pour la santé et s’intoxiquait avec comme pour avoir le mirage de ne pas pleurer quand il fumait ou rentrait dans cette chambre silencieuse. Tous le savait dans le proche entourage amical, personne ne disait rien, convaincu que Monsieur George était un Dieu qui arrangerait tout au bout d’un moment.
Eden se mit à avoir de la fièvre et à pleurer dans son sommeil. Franck lui mouilla le front d’un tissu puis son visage soucieux se durcit : « Eden...Je pars en apprentissage dans une semaine...Tu sais bien à 12 ans c’est ce qui se passe… On quitte les parents vers l’aventure. J’ai toujours voulu faire comme papa mais... » L’enfant rougit et continua tout en caressant les cheveux de son amie : « Mais je vais monter des ptérosaures...Comme ça, quand tu te réveillas, je serai à tes cotés et on apprendra ensemble d’accord ? » L’enfant cessa de caresser la chevelure et prit la main d’Eden.
« Tu me connais je suis un vrai trouillard maladroit mais… tu vas voir je vais grandir...je vais grandir ! Alors...Réveille toi vite ! Réveille toi vite Eden ! »
Une larme coula sur le visage enfantin et chuta sur la main pâle de l’autre enfant qui dormait.
Quand Eden se réveilla, elle était à l’hôpital neuronale, ça faisait mal cet air dans les poumons, et toutes ces perfusions. Mais elle était bien en vie et au dessus d’elle, il y avait Monsieur George, le vrai Monsieur George de ses 8 ans avec sa tête squelettique à cornes et son sourire carnassier. Mais étrangement doux.
« Sieur Geor... » tenta de prononcer l’enfant de 13 ans mais sa gorge était encore douloureuse.
L’Extra-terrestre lui mit doucement un doigt sur la bouche et dit : « Tu as attrapé une sacré maladie Eden, on m’a dit que tu avais eu un choc...cela a dû te rendre plus fragile. Cela concernait tes origines ? » La voix était douce mais Eden ne put que détourner la tête dans un épuisant effort pour dire « Je...Native... »
Le « Dieu » eut un triste sourire à ses dents aiguisés et se leva avec douceur : « Je crois qu’il y a quelqu’un qui attendait ta sortie avec impatience ! »
Et dans un rire tendre qui se voulait rassurant l’Extra-terrestre prit la porte.
Franck se tenait là, un peu gêné un Volaticotherium antiquum ou ancêtre de l’écureuil à la main. A sa patte un bout de papier.
« Je t’attendais ...Tu sais Nicko aussi...Mais tu le connais toujours à se dépasser. Du coup... »
Il dut remarquer que son amie était encore comateuse car il posa le mot sur la table en le détachant de la patte du Volaticotherium antiquum, avec quelques céréales (l’égilope) ancêtres du blé que les enfants mangeaient souvent en bonbons. Puis Franck faillit partir mais au bout de trois pas il se retourna et cria presque : « J’AI UNE AFFAIRE URGENTE A RÉGLER MAIS…JE REVIENDRAI TE VOIR TOUS LES JOURS ! » Et Eden vit son ami partir en courant. C’était calme, trop calme, il y avait peu de longs séjours et surtout peu de patients éveillés à l’hôpital neuronale.
Eden d’une main faible prit le papier et lut : « Hey la chieuse ! C’est Nicko ! » D’abord elle bouillonna puis le derniers mots la surprirent : « Tu as intérêt à te rétablir vite. » bien que la tentant encore de colère sur les suivants : « Que je te vois tomber de ton ptérosaure devant moi qui vole super bien ! »
Ça l’énerva profondément mais lui permit aussi d’avancer. Dés le lendemain elle fut aidée des médecins extraterrestres et humains, pour parler, se lever etc Elle mit un bon mois à se rétablir et on lui expliqua que son état venait des produits qu’elle avait consommé à trop haute dose passivement et dont un des ingrédients déclenchait une maladie grave et propre à Lose. Elle demanda son père, on ne lui dit rien. C’est en rentrant chez elle, n’ayant pas encore de maître qu’elle s’aperçut qu’il n’y avait plus de nom sur la plaque.
Encore un coup de Nicko pensa t’elle pour se rassurer.
« Je n’ai rien fait ! »
Une colère sourde emplit la poitrine de l'enfant Eden.
"C'est ça et moi je suis un Tyrex !"
Elle se retourna vers un Nicko en larmes et aux multiples blessures superficielles, son pire concurrent en tout, son copieur en tout et surtout son nemesis le plus ultime, étrangement il rit parmi ses larmes: " Oui tu peux l'être un peu parfois..."
Elle soupira prenant cette remarque pour un compliment et se fit des couettes, elle attachait rarement ses cheveux mais quand elle le faisait on savait qu'elle était là, à l'écoute.
"Evan Teddy, ils lui ont mis un bracelet, à cause de la drogue le truc là, qu'il fumait, j'ai tout fait pour leur dire que c'était pas ça, en plus mon maître est le meilleur ami de ton père et a voulu intervenir...mais...il a eu aussi un bracelet...car à Lose il n'y ni juge ni avocat mais une prise de risque zéro."
Eden soupira: " Je sais...Mais les gens avec bracelet peuvent vivre normalement non ?"
"Oui mais plus près de nous a dit Monsieur George." répondit Nicko.
"Ils reviendront quand ça ira mieux ! Monsieur George sait ce qu'il fait et ..." tenta Eden malgré le choc de la nouvelle.
"ARRÊTE!"
Cette phrase fit sursauter la jeune fille.
" T'as 4 ans ou quoi ? Je sais pas si tu l'es en vrai mais dans ta tête t'es aussi Native que les vieux qui idolâtrent ce pauvre con !"
La gifle partit sans que Eden le veuille vraiment et elle ajouta en larmes à son tour: " Monsieur George m'a sauvée ! J'étais seule..."
Nicko partit en courant dans un: " Et bah reste y ! Moi je refuse d'habiter avec toi et Franck juste car Monsieur George trouve que c'est mieux."
C'est alors que Eden se rappelait que Nicko avait perdu ses parents très jeune de la même maladie propre à Lose dont elle avait failli mourir et qu'on connaissait encore si peu que peu la savait, mais un jour la panique viendra, un jour ça se saura.
Eden serra les poings: " Non les chercheurs et Monsieur George trouveront la solution."
Les années passaient à la vitesse de la lumière. Enfin c'est l'impression que ça donnait. Eden, Nicko et Franck habitaient le même toit avec un maître très gentil mais exigeant sur leur réussite si bien que Franck encore si maladroit et timide se faisait souvent sermonner, autant que Nicko par Eden quand celui-ci se moquait de Franck.
Par contre Eden et Nicko était les deux meilleurs et sûrs d'eux de leur génération au métier qu'ils apprenaient. Il restait à peine six mois et cette vie quotidienne serait chamboulée, à 16 ans le maître décidera si l'apprenti avait réussi ou devait être reclassé c'est à dire aider ceux qui avaient réussi en sorte d'assistant.
Eden et Nicko se menaient une guerre sans trêve, Eden revenait les jeans troués et la gorge sèche parfois heureuse d’avoir fait mieux que Nicko parfois en hargne du contraire mais déterminée à mieux faire et ce dès le lendemain à l'aube.
[
Puis un jour elle remarqua la déprime de Franck.
C'était suite à l'examen qu'elle avait brillamment réussi. Et que Franck avait raté tombant de son Ptérosaure. Elle avait dû le rattraper avec le sien et elle avait eu bien peur.
Elle s'attendait à devoir le rassurer mais à la place il la plaqua vivement à un mur de pierre dans un hargneux: " IDIOTE ! POURQUOI TU M'AS SAUVE ?"
Elle resta bloquée à cette question, Fanck si doux, si heureux, qu'était-il devenu ? Pourquoi cette violence ?
" Je voulais....je voulais...t'aider...." balbutia la jeune gardienne.
"Tu ne m'as pas aidé, tu m'as tué, c'était à moi de te protéger! DEGAGE ! TU M'ENTENDS DÉGAGE !" cria Franck en larmes.
Eden tenta d'approcher dans un: "Mais on est une famille c'est toi, tu l'as dit !"
Il la poussa violemment et partit en courant dans un furieux: " Plus de la mienne en tout cas!"
Et il partit en courant, Eden voulut le suivre mais Nicko lui mit un bras devant elle, un bras d'homme, où était passé le petit garçon grognon et buté pour lui aussi. Ils avaient grandi sans que Eden s'en rende compte.
"Laisse le se calmer." dit Nicko catégorique.
Mais depuis personne ne l'a jamais revu, Eden a 17 ans est majeure selon les lois Losiennes depuis un an, elle fait un super travail, une des meilleures de son équipe, Nicko se débrouille bien aussi. Mais parfois elle regarde vers le ciel de son appartement et se dit que Monsieur George est là quelque part et qu'il va bientôt retrouver Franck, elle y croit très fort.
Et puis il y a son passé de non native qu'elle refuse d'accepter et de se souvenir.
Tout cela la rattrapera t'elle ?
Loin du Froid de Décembre